lundi 1 janvier 2018

Patti Davis - Soumission (Bondage)

Cela fait longtemps que j’en ai envie, alors je vais aujourd’hui corriger un petit manque sur les blogs de fessée.
Dans mon blog précédent (vous savez, celui qui a été écrasé sur dénonciation sans que j’en sois averti…), j’avais publié plusieurs extraits de littérature.
A ma grande surprise, L’un d’eux avait été amicalement repris par Stan dans son propre blog (c'est ici). Avec beaucoup d’élégance, celui-ci avait joint à son article, non pas le texte lui-même, mais un lien renvoyant sur mon blog. Or depuis près de cinq ans, ce lien ne renvoie que sur une page Internet vide…
Je vais donc aujourd’hui remettre ce texte à l’honneur et le publier à nouveau. Outre sa magnifique description de scène de fessée, il présente l’originalité d’avoir été écrit par une fille de Président des USA ! 



Patti Davis 1967


  
En effet, Patti Davis est née Patricia Ann Reagan à Los Angeles le 21 octobre 1952, fille du futur Président des USA Ronald Wilson Reagan (1911_2004) et de sa seconde épouse Nancy Davis (1921-2016). Patricia a donc repris le nom de sa mère pour mener une carrière d'actrice -comme son père- et de romancière. Tout en fréquentant brièvement les universités au début des années 70 en théâtre et en écriture créative, elle a commencé à militer activement contre le nucléaire, semant la zizanie dans la famille...

En 1986, elle a publié son premier roman,
Home Front (Civils restés au pays) dans lequel elle a utilisé des éléments de sa propre vie pour créer une histoire fictive, et à cause de cela le livre est devenu controversé et elle a été largement critiquée. Après son deuxième roman Deadfall (L'Assomoir!), elle a écrit une autobiographie intitulée The Way I See It (La façon dont je vois ça) dans laquelle elle a révélé de nombreux drames et secrets familiaux. Depuis, elle dit publiquement combien
elle en regrette la forme, mais pas le contenu, de la critique qu'elle a présentée dans le livre.
Vivant alors avec le guitariste des Eagles Bernie Leadon, membre fondateur du groupe (qu’il quittera en 1975, juste avant que le groupe n’enregistre le formidable succès d’Hôtel California !), elle a co-écrit "I Wish You Peace" qui figure sur l’album des Eagles
« One of these nights ».
 
La pochette du disque des Eagles 

1994 restera pour elle une grande année sur le plan de l'érotisme . Dans le numéro de juillet 1994 de Playboy, elle a posé pour le magazine en n'hésitant pas à délivrer d'elle une vue "Full Frontal".  
Patti Davis nue dans Playboy, 1994
Elle figure également sur la couverture de ce numéro, depuis considérée comme l'une des couvertures les plus controversées du magazine. 
Couverture de Playboy, 1994
Cette même année, elle sort un nouveau roman, Bondage, traduit en français sous le titre « Soumission ».



 
 Couverture française de "Soumission", édition de mars 1994

C’est dans ce livre qu’elle décrit une scène de fessée,
qui voit Sara son héroïne se soumettre avec un plaisir non dissimulé à cette punition que l’on peut supposer très autobiographique.
L’ami Stan ne s’y est d’ailleurs pas trompé en titrant son article 2811 "La Fille du Président fait partie du club?"  

Patti Davis a continué ensuite à écrire romans, essais, scenarii et articles divers.
En 2011, en souvenir de la maladie diagnostiquée à son père, elle a lancé "Beyond Alzheimer's" (« Au-delà d’Alzheimer ») qu'elle dirige toujours à l’UCLA (Université de Californie, Los Angelès). Toujours en 2011, on peut noter que fidèle à sa réputation un peu scandaleuse et à son culte du corps, Patti Davis a à nouveau posé nue à 58 ans pour More.
Patti Davis nue à 58 ans pour More.
Et maintenant, place au texte, place à la fessée ! Bonne lecture !  



Chapitre 13 : Sara 

(Attachée en croix sur le dos à son lit avec son plein consentement, Sara érafle volontairement le sexe d’Anthony, son amant, avec ses dents lors d’une fellation. Anthony la détache alors, la retourne sur le ventre et s’agenouille près d’elle). 

Il la retourna sur le ventre, et elle était comme une poupée désarticulée entre ses mains ; puis il s’agenouilla près d’elle. 

« Tu m’as fait mal, Sara, avec tes dents. Ce n’est pas très gentil, il va falloir que je te punisse. » 

Il l’agrippa par la taille et la souleva de telle sorte que ses genoux se plièrent et frottèrent contre le drap – elle s’agenouillait pour lui. Il écarta légèrement les jambes de Sara, et la première claque déclencha une réaction en chaîne dans son système nerveux, qu’elle identifia comme de la douleur l’espace d’une seconde mais qui devint autre chose. Elle sentit qu’elle était de plus en plus mouillée ; elle se balançait sur les genoux, tendue vers lui - lui demandant silencieusement de ne pas arrêter. Le deuxième et le troisième coup parcoururent ses nerfs plus vite, jusqu’à son utérus – comme des étincelles, comme une flamme le long d’une guirlande d’explosifs. 

Mais il y avait aussi autre chose – un sentiment de sécurité qui lui procurait le fait d’être punie pour avoir fait quelque chose de mal. Quelque part, c’était d’une simplicité enfantine, d’une logique inébranlable. C’était ainsi qu’elle avait vu le monde quand elle était toute jeune : une mauvaise action entraîne une punition. Elle n’avait compris que la justice est partiale et souvent arbitraire qu plus tard. Mais à genoux, avec Anthony qui la fessait, elle se retrouvait dans la zone de sécurité où les choses ont un sens et où l’on sait ce que la vie nous réserve. 

Elle s’entendit pousse un cri lorsqu’il s’arrêta. Sa peau lui cuisait où la main d’Anthony s’était abattue mais la sensation d’être abandonnée au moment où il avait arrêté était plus douloureuse encore.

Et vous mesdames (ou messieurs), avez-vous déjà ressenti que
la sensation d’abandon au moment où la fessée s'arrête est plus douloureuse encore que la cuisson de la peau ?

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